Ils en parlent mieux que nous

Pourquoi leurs voix comptent?

Parce qu’on ne peut pas parler d’un combat sans entendre ceux qui le vivent.
Parce qu’aucune donnée, aucun rapport, aucune statistique ne remplacera jamais la vérité d’un regard, d’un mot sincère, d’un silence lourd de sens.

« Ils en parlent mieux que nous » n’est pas un slogan.
C’est une conviction. Une posture. Un choix éthique.

Dans un monde où les décisions se prennent souvent loin de ceux qu’elles concernent, nous avons choisi de redonner la parole à celles et ceux qu’on n’écoute jamais.
À Nosy Lava, dans les quartiers isolés ou les villages oubliés ce sont leurs voix, fragiles mais fortes, que nous voulons amplifier.
Car la dignité commence là : quand on écoute. Vraiment

Leurs voix comptent parce qu’elles portent la mémoire des injustices,
le courage du quotidien,
et la promesse d’un avenir qu’on peut encore écrire ensemble.

Chez Amaray, nous croyons que le changement durable naît du respect, et que rien ne change tant que les premiers concernés restent invisibles.

Alors nous tendons le micro. Nous ouvrons l’espace.
Et nous laissons la parole là où elle a toujours dû être : entre leurs mains.

" Ce sont celles et ceux qui vivent l'expérience qui en parlent le mieux "

Témoignages

Daniel – Ancien, Ampangataka à Nosy Lava (Porte-parole rituel)

Daniel – Ancien, Ampangataka à Nosy Lava (Porte-parole rituel)

« Ici, à Nosy Lava, l’éducation fait face à une réalité dure : il manque des écoles, il manque des enseignants, et surtout, il manque les moyens d’avancer. Les enfants sont là, pleins de volonté, mais les conditions ne suivent pas. Ils doivent parcourir de longues distances, parfois pieds nus, juste pour atteindre une salle de classe vide ou sous-équipée. Comment rêver d’un avenir quand on n’a même pas un cahier pour apprendre à écrire ? Et pourtant, les jeunes ne baissent pas les bras. Ils veulent apprendre. Ce qu’il leur faut, c’est une chance. »
Jeannine – Sage-femme bénévole, Nosy Lava

Jeannine – Sage-femme bénévole, Nosy Lava

« En brousse, c’est souvent l’abandon précoce. Pas parce que les enfants ne veulent pas apprendre, mais parce que les familles n’en ont pas les moyens. Certains parents n’ont pas eu la possibilité d’aller à l’école eux-mêmes, alors l’éducation ne semble pas toujours une priorité. Mais ce n’est pas un manque d’amour : c’est un manque de ressources, de repères. Et pendant ce temps, les jeunes se tournent vers la mer. La plongée devient leur quotidien dès l’enfance, car elle rapporte vite. C’est une échappatoire, pas un choix éclairé. Ce qu’ils fuient, c’est un système scolaire qui ne répond pas à leurs besoins. »
Dieu Donné – Chef Fokontany, Nosy Lava

Dieu Donné – Chef Fokontany, Nosy Lava

« La première barrière ici, c’est la distance. L’école est loin, trop loin. Et même ceux qui veulent étudier finissent par renoncer. Nous ne sommes que cinq enseignants pour toute la zone, tous encore FRAM, sans statut officiel. Et les parents, déjà éprouvés, n’ont pas les moyens de financer la scolarité de leurs enfants. Face à cela, les jeunes se tournent vers la collecte en mer. Ils y trouvent une activité accessible, rentable et valorisée. Mais que leur restera-t-il demain ? Si nous ne faisons rien, c’est tout un avenir qui s’effondre. Il est temps d’agir. Offrons-leur un autre chemin, un avenir où l’école n’est pas un luxe, mais un droit. »
Philbert – Gérant ZNKA 405, Analalava

Philbert – Gérant ZNKA 405, Analalava

« Ayant grandi dans la brousse malgache, je connais la réalité que vivent les jeunes d’ici. Les écoles sont rares, les enseignants manquent, et quand il y a une classe, l’enseignement reste trop faible. Les parents se plaignent : ils n’ont pas les moyens de payer les enseignants, qui finissent par chercher d’autres petits boulots pour survivre. Faute de soutien et de perspectives, beaucoup de jeunes se découragent ; certains glissent vers la drogue ou d’autres dérives pour échapper à un avenir sans horizon. Comment rêver grand quand la seule porte vers demain est une salle de classe vide ou mal équipée ? Pourtant, la soif d’apprendre demeure intacte : il suffit qu’on leur offre une véritable chance pour écrire une histoire différente. »
Louisette, Parent d'élève, Nosy Lava

Louisette, Parent d'élève, Nosy Lava

« En tant que mère célibataire de quatre enfants, chaque jour est une lutte pour leur offrir une éducation digne, malgré tous les efforts que je fais. Ma seule source de revenu est la pêche, un travail incertain qui couvre à peine nos besoins essentiels. Ici, les enseignants ne sont pas encore fonctionnaires de l’État : ce sont les parents qui doivent financer leurs salaires. Mais beaucoup d’entre nous n’en ont tout simplement pas les moyens. Faute de soutien, les professeurs finissent par se décourager et doivent chercher d’autres activités pour subvenir à leurs propres familles, laissant les classes encore plus fragiles. Je suis convaincue que les jeunes d’ici ont un potentiel immense et un avenir brillant si la qualité de l’enseignement et les moyens suivaient. Mais la vie en brousse accuse un grand retard, et cela brise trop souvent les rêves que nous nourrissons pour nos enfants. »
Evelyn, infirmier bénévole, Nosy Lava

Evelyn, infirmier bénévole, Nosy Lava

« Ce projet sera pour nous un grand atout, car nous avons soif d’apprendre de nouvelles choses. Ici, quand la mer est agitée ou que la houle devient trop forte, il devient impossible de pêcher, et nous savons que notre avenir ne peut pas reposer seulement sur la mer. Nous voyons aussi le potentiel du tourisme, une richesse encore trop peu exploitée. Nous voulons montrer au monde que Nosy Lava n’est pas seulement ce que certains appellent “un village de prisonniers”, mais une île vivante, pleine de ressources et de jeunes talents. Malgré le manque de moyens et d’opportunités, la jeunesse d’ici garde une forte motivation pour construire sa vie et prouver que l’avenir peut être différent. »
Joma – Maire de la commune d'Analalava

Joma – Maire de la commune d'Analalava

« En tant que maire de cette commune, je ne peux qu’exprimer ma profonde satisfaction face à ce projet. Depuis longtemps, nous cherchons sans relâche les moyens de développement pour notre population. Nous savons combien chaque pas compte, combien chaque initiative est précieuse. Voir aujourd’hui un projet de cette envergure arriver jusqu’à nous est une immense fierté. C’est une opportunité que nous attendions, une preuve que nos efforts pour ouvrir notre territoire et créer des perspectives portent leurs fruits. Ce développement n’est pas seulement une promesse pour nos jeunes, c’est un espoir pour toutes les familles, une chance de transformer durablement la vie de notre commune. Je remercie toutes celles et ceux qui contribuent à rendre cela possible. »
Louisette, Parent d'élève, Nosy Lava

Louisette, Parent d'élève, Nosy Lava

« Comme beaucoup de mères de notre village, je veux avant tout offrir un avenir meilleur à mes enfants. Chaque jour je me bats pour qu’ils aillent à l’école, mais les distances, le manque de livres et le fait que les enseignants ne soient pas encore fonctionnaires rendent les choses difficiles. Souvent, ils doivent chercher d’autres petits travaux pour vivre, et les cours en souffrent. Malgré ces obstacles, je garde l’espoir. Ce projet pourrait enfin apporter une éducation de qualité ici, près de chez nous, et permettre à mes enfants d’apprendre dans de bonnes conditions sans avoir à partir loin. C’est une chance pour leur avenir et pour tout notre village. Je rêve de les voir grandir en restant proches de leur terre et de leur culture. Je sais qu’avec un vrai soutien, ils pourront bâtir un futur solide sans quitter la brousse. »
Faly, enseignant, Analalava

Faly, enseignant, Analalava

« En tant qu’enseignant, je vois chaque jour les défis que nous devons relever. Les salles de classe sont souvent mal équipées, les livres et le matériel pédagogique manquent, et nos salaires dépendent en grande partie des contributions des parents, qui eux-mêmes ont peu de moyens. Beaucoup d’entre nous sont obligés de chercher des petits travaux à côté pour subvenir aux besoins de nos familles, ce qui rend notre mission encore plus lourde. Malgré tout, j’aime mon métier et je crois au potentiel de ces enfants. Ce projet me donne une réelle lueur d’espoir : il pourrait offrir des infrastructures solides, un soutien durable pour les enseignants, et surtout une meilleure qualité d’enseignement. Je suis convaincu que, grâce à une telle initiative, nous pourrons non seulement mieux former nos élèves, mais aussi redonner confiance à toute une communauté dans l’avenir de son éducation. »

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